Les Jardins de l'Hôtel Saint-Aignan, le Jardin Anne Frank
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20 juin 2007
C'est dans ce jardin qu'à été planté un jeune sujet issu du marronnier d'Anne Frank. En juin 2007. Une photo montre Bertrand Delanoë, Maire de Paris, et Pierre Aidenbaum, Maire du IIIe, penchés sur un arbre qui doit être haut de quarante centimètres.
Droit et fin, un très jeune arbre. . Il a été planté dans la première partie du jardin, celle que l'on découvre en arrivant de l'impasse Berthaud. Une autre parcelle est aménagée à la façon d'un verger, fleuri de plantes vivaces. On peut marcher sur ses pelouses. Un espace pour les jeux et les rires d'enfants.
La parcelle située près de l'Hôtel Saint-Aignan, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, existe depuis le XVIIe siècle.
La parcelle située près de l'Hôtel Saint-Aignan, Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, existe depuis le XVIIe siècle.
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Juin 2007. Ce printemps-là le MAHJ, offrait une exposition splendide dont je suis encore éblouie : Rembrandt et la Nouvelle Jérusalem, Juifs et Chrétiens à Amsterdam au Siècle d'or.
L'Amsterdam des libertés et l'Amsterdam des monstruosités. Ce printemps là, quelques pas vers un jardin et une étrange traversée des siècles.
En écho sur le chemin une phrase du Journal d'Anne Frank :
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20 juin 1942
20 juin 1942
« Les juifs n’ont plus le droit de se tenir dans un jardin chez eux ou chez des amis après huit heures du soir... »
20 juin 2007
Un arbre continuera de vivre, car lui eut droit à une descendance. Quelque part à Amsterdam, un arbre malade échappe à la disparition. Par le regard et les mots d'une adolescente. Ils le firent unique. Sauvé par elle à qui les jardins furent interdits, la vie refusée. Parce que née juive.
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Un arbre jeune et fin, cinq feuilles déployées au soleil de juin. Il dit ce qui n'adviendra jamais, il dit cette Europe à jamais privée d'une partie d'elle-même.
Et pourtant, il dit la vie. Comme elle, infiniment précieux. Émouvant, fragile encore. Porteur de mémoire comme des fruits à venir. La beauté du monde enclose dans un tronc mince comme une branche, les promesses d'ombrage dans des feuilles qui s'ouvrent en couronne. Couronne joyeuse de roitelet. Oui, il dit un prodige qui se nomme vie.
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3 commentaires:
L'arbre des ombres et un jardin plus jamais interdit aux enfants porteurs d'étoile ?
Comment répondre ? En France ce Plus jamais semble si oublieux du présent. L'inacceptable est devenu banal. Ce qui aurait bouleversé il y a deux ou trois décennies devient fait divers, incident. Quand il en est fait mention. Les rues sont désertes quand il faudrait dire non. On ose parler de communautarisme pour expliquer cette absence.
L'été dernier des enfants ont dû quitter un parc. Sous les insultes. Un groupe d'enfants chassés d'un jardin de France parce que Juifs.
En réponse le silence. Ou presque. C'est dans ce silence que l'indifférence se cherche un alibi. Elle le nomme cyniquement communautarisme.
Des enfants chassés d'un parc, un jour de l'été 2008. Je ne me souvenais pas de la date exacte. Je l'ai retrouvée dans ce communiqué du BNVCA.
A Bruxelles. Des gosses de primaire en cour de récré. Ce sont eux qui ont déversé des cris antisémites impurs et durs quand passa un cortège funèbre avec une étoile de David. La défunte était rescapée d'Auschwitz.
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