samedi, août 17, 2019

Domaine de la Vallée aux Loups: André Boubounelle ou l'art du paysage




«A une époque où les pratiques mettent souvent de côté le pictural et le figuratif, André Boubounelle inscrit ses paysages dans la tradition classique de Pierre-Henri de Valenciennes et de Corot.
Qu’ils soient lumineux ou brumeux, ses paysages dégagent une délicate poésie, une sorte de mélancolie. Comme Chateaubriand, Boubounelle transcrit l’expérience universelle de l’homme face à la nature, ce qui donne une intensité émotionnelle rare à ces tableaux : en immersion, on se promène dans des paysages familiers, de la Seine sous la neige à la campagne ensoleillée du Vexin en passant par la forêt de Rambouillet.»

 Extrait de la présentation de l'exposition. Elle s'achèvera dans quelques jours.

 

samedi, mars 30, 2019

Sauvage près de ma rue

En la voyant de loin je me demandais quelle plante poussait sous une plaque d'égout. Ce n'était pas une plante sauvage, mais un jeune figuier. 
Les voitures devraient l'épargner,  la plaque est en bord de rue.  Mais les employés de la voirie ne sont pas autorisés à faire de même.


Dans un jardin qui semble abandonné...

 
Mais peut-être n'est-ce qu'une partie du jardin.  Un petit espace visible de la rue. Harmonieux dans son désordre.
Les feuilles d'un noisetier commencent à s'ouvrir. Un jardin attachant. Une séduisante simplicité


mercredi, janvier 02, 2019

« Qui pourrait me rendre la solennité puérile des jours de l’An d’autrefois ?»


Colette, extrait de La Chambre éclairée (1921)

 Qui pourrait me rendre la solennité puérile des jours de l’An d’autrefois ? La forme des années a changé pour moi – durant que, moi, je changeais. L’année n’est plus cette route ondulée, ce ruban déroulé qui, depuis janvier, montait vers le printemps, montait, montait vers l’été pour s’y épanouir en calme plaine, en pré brûlant coupé d’ombres bleues, taché de géraniums éblouissants, – puis descendait vers un automne odorant, brumeux, fleurant le marécage, le fruit mûr et le gibier, – puis s’enfonçait vers un hiver sec, sonore, miroitant d’étangs gelés, de neige rose sous le soleil… Puis le ruban ondulé dévalait, vertigineux, jusqu’à rompre net devant une date merveilleuse, isolée, suspendue entre les deux années comme une fleur de givre : le jour de l’An… 
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Nostalgiques ou joyeux, je souhaite à tous une belle et douce année.