Au XVIIIe siècle, des terriers illustrés
Illustrations : dossiers du CRDP.

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« comme exécution c’est absolument naïf et d’un dessin fort incorrect, presque enfantin. Cependant il y a dans cette incorrection même de la vie et du mouvement, les attitudes sont vives et pleines de vérité ; les physionomies sont naturelles malgré le trait défectueux : le bourgeois orgueilleux porte bien la marque de sa vanité, le paysan est humble et simple, comme il convient, les dévotes ont l’air extatiques, la veuve paraît chagrine, la matrone est sévère et rogue, le travailleur appliqué, l’ouvrier y est avec ses outils et sa besogne. »
« On a dévasté les haies comme les bois. Dans plusieurs cantons de la plaine, il n’y ani haie, ni fossés, ni murs entre les possessions. On prétexte le besoin de ménager le terrein. Dans quelques communes cependant, on emploie les haies et les fossés pour clore les terres.L’aubépine vient fort bien dans la plaine. L’épine noire, la ronce, l’églantier, le houx, le troène, le chèvrefeuille et le sureau, se mêlent dans la plupart des haies. On les taille au printemps. Beaucoup de jardins et de hautins en sont entourés.
Dans les coteaux, les haies sont moins belles. On emploie aussi les fossés. Dans les montagnes, il n’y a presque pas de clôtures. En quelques endroits seulement, on trouve des fossés, rarement des haies vives.» .
Pierre-Toussaint de La Boulinière
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I La société rurale
II La Vie Quotidienne
III Le travail à la campagne .
Les terriers sont précieusement conservés aux Archives départementales des Hautes-Pyrénées. Quant à l'auteur de ces dessins, il « pourrait bien être le sieur Arnaud Marin d’Espouey, abonnateur (rédacteur) des deux cadastres. »
Esparros a depuis acquis d'autres lettres de noblesse. Son nom est de ceux qui donnent courage quand revient l'inacceptable : c'est celui d'un maquis. .









