mercredi, décembre 05, 2012

Des fleurs en hiver


Pour Tania

Exposition
au Musée Eugène Delacroix

Du 12 décembre 2012 au 18 mars 2013


Été 1849 : Delacroix présente au Salon cinq tableaux de fleurs. Extrait de quelques critiques publiées alors :

« Dans quelques jours, les trois mille toiles envoyées à l'exposition tapisseront les Tuileries... Ces belles fleurs que Delacroix avait cueillies toutes fraîches dans cette imagination où se lève le soleil d'Orient, quelle lumière va les éclairer ? »

Signé Lord Pilgrim (L'artiste, Revue de Paris, 1849)



« Delacroix a surpris le secret des fleurs et leur désinvolture, qu'il nous retrace ensuite avec cette verve prime-sautière qu'on lui connaît.»

Léon Cailleux (Le Temps,Feuilleton du 29 juin 1949)


«J'ai vu des tableaux de fleurs et de natures mortes de tous les peintres flamands, français, italiens, mais je n'avais jamais vu de fleurs comparables à celles de Delacroix. Rien n'est plus réjouissant, plus brillant et plus joyeux. »

Jules Chamfleury (La Silhouette du 15 juillet 1849)


Hiver 2012
: c'est une exposition «rassemblant les principaux tableaux de fleurs de l’artiste et ses plus belles aquarelles, venus de musées et de collections d’Europe et des Etats-Unis» que nous présentera le musée Eugène Delacroix.
Des œuvres de Jean-Michel Othoniel et de Johan Creten l'accompagnent.

Les 13 et 14 décembre : lecture de poèmes de Musset, Hugo, Baudelaire, Rimbaud et de textes de Georges Sand et de Delacroix, par Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie-Française.



Présentation de l'exposition


« Siècle du triomphe de l’industrie, du charbon et du chemin de fer, le XIXe siècle a cultivé tout comme nous la nostalgie de la Nature. Ce n’est pas le moindre paradoxe de la carrière de Delacroix, que l’auteur de l’icône absolue du combat révolutionnaire – La Liberté guidant le Peuple, 28 juillet 1830 – ait voulu présenter au Salon de 1849, au lendemain d’une nouvelle révolution, cinq tableaux de fleurs.

Habitué du parc du château de Nohant où l’invitait Georges Sand, Delacroix acquit ensuite une petite maison dans le village de Champrosay pour s’y reposer seul, dans le calme de son jardin, et se promener en forêt de Sénart. C’est aussi la jouissance d’un jardin privé qui l’incita à s’installer dans l’appartement de la rue de Fürstenberg en 1857.

À l’occasion de la rénovation de cet enclos secret, niché au cœur de l’îlot où le peintre bâtit son atelier, le musée Delacroix présente cet hiver une exposition rassemblant les principaux tableaux de fleurs de l’artiste et ses plus belles aquarelles, venus de musées et de collections d’Europe et des Etats-Unis.

Cette présentation exceptionnelle sera accompagnée de celle d’œuvres de deux artistes actuels de renom qui placent les fleurs au cœur de leur inspiration : Jean-Michel Othoniel, le créateur du Kiosque des noctambules à l’entrée du métro Palais-Royal et dont la rétrospective vient de remporter un immense succès au Centre Georges Pompidou, et Johan Creten, sculpteur dont les créations pour la manufacture de Sèvres comptent parmi les interventions les plus remarquées de ces dernières années dans le domaine de la céramique contemporaine.

Le parallèle ne vise pas à être détonnant mais à illustrer la permanence de l’inspiration florale, au XIXe comme au XXIe siècle, chez des artistes aux parcours pleinement inscrits dans leur temps.»

Musée Eugène Delacroix

Illustrations :
Corbeille de fleurs (détail), Palais des Beaux-Arts de Lille.
Palette ayant appartenu à Delacroix.
(Source : dossier de presse.)

3 commentaires:

marrakech trips a dit…

nice blog

Elisabeth.b a dit…

Thank you !

Tania a dit…

Oh merci, Elisabeth, de me dédier ce beau billet, je suis très touchée.
J'ignorais que les fleurs avaient inspiré Delacroix et ce que j'en aperçois me fait dire avec Chamfleury : "Rien n'est plus réjouissant, plus brillant et plus joyeux."