lundi, octobre 30, 2017

Délices de l'automne, le giraumon d'Eysines

Merci à Kokopelli qui m'autorise à publier cette photo,
 issue de son catalogue de graines (lien à la fin du billet) 


Courge, giraumon, potiron, sous quelque nom que l'on trouve cette variété, elle est délicieuse. On la cultive dans le Sud-Ouest depuis le XIXe siècle. 
Elle figure dans un ouvrage publié en 1883 dont le titre complet est en lui-même une promenade:
Description des plantes potagères par Vilmorin-Andrieux et Cie, marchands grainiers, Quai de la Megisserie, 30, à Paris. 

Un dessin très précis accompagne la description:


 «Courge brodée galeuse, synonyme: giraumon galeux d'Eysines:
Plante vigoureuse, à tige atteignant 4 à 5 mètres; feuilles grandes, d'un vert foncé, à contours arrondis ou quelquefois ondulés. Cette variété, d'origine bordelaise, est évidement très voisine du giraumon ;  elle en diffère néanmoins par certains caractères très accusés. D'abord le renflement de la partie supérieure est très peu développé ou manque souvent ; ensuite toute la surface du fruit au moment de la maturité, est couverte d'excroissances d'aspect subéreux analogues à celles qui se montrent sur les melons dits brodés : cette particularité suffit à donner à la C. brodée galeuse un aspect très distinct. La chair en est jaune orangé, très épaisse,  très sucrée et d'un qualité excellente.»


Elle est proposée à la vente dans le catalogue Vilmorin-Andrieux de 1897. Où s'est-elle cultivée alors?
Une variété ancienne, mais non oubliée. Si savoureuse. Le plus simple velouté  est un délice.

Comme il est souligné sur le site Kokopelli, elle ne se conserve pas longtemps. On ne peut y goûter tout l'hiver. Exceptionnelle, mais moins présente sur les marchés  que d'autres variétés.
Sur son blog une gourmande s'émerveille de «cette courge magnifique qui (...) s'est donné une armure brodée et se prend pour une oeuvre d'art». Elle donne une recette de confiture de coings et de courge brodée galeuse d'Eysines aux agrumes. Les images et la description sont des plus tentantes. Vous les retrouverez sur L'École Buissonnière.



Les liens:

Kokopelli

L'École Buissonnière



2 commentaires:

Tania a dit…

Etonnante ! J'apprends ce nouveau mot, "giraumon", dont le TLF signale qu'il s'écrit aussi "giraumont" et qu'il vient du tupi, une langue brésilienne.

Elisabeth.b a dit…

Je connaissais les deux façons de l'écrire, mais pas l'origine du mot. Ces plantes viennent d'Amérique, les noms ont donc voyagé avec les graines.
En faisant de petites recherches, j'ai trouvé des documents passionnants. Dont une publication de responsables de Potager du roi. J'en rendrai rapidement compte. La diversité passait par les hommes. Les maraîchers produisaient leurs graines, des variantes apparaissaient. Le galeux d'Eysines et la gourmandise sont des guides inattendus et si plaisants.