samedi, novembre 08, 2014

Temps des plantes, temps des humains...


Mesure du temps, temps mesuré, aux humains, aux végétaux.  C'était le thème du séminaire d'ethnobotanique qui s'est tenu à l'automne 2013 au Musée de Salagon.

«Entre les extrêmes du temps des plantes : le nôtre

Notre mesure du temps est bien différente de celle du végétal.
Nombre de petites plantes annuelles lèvent avec les pluies de mars et meurent en mai, graines accomplies.

À l’autre inverse, certains peuplements végétatifs d’un peuplier américain, à la propagation de souche théoriquement infinie, dépasseraient les 40 000 ans.

Dans le registre du temps des sociétés, un “chêne de mille ans” (tous les vieux chênes ont mille ans), contemporain de Saint Louis qui rendait la justice sous sa ramure (Saint Louis a rendu la justice sous tous les chênes millénaires), l’est aussi de nos ancêtres, nous relie à un passé, sinon connu, en tout cas indirectement connaissable.


Entre éphémère — la plante annuelle mais plus encore la fleur, métaphore de la jeunesse fugace — et quasi-éternité relative, le végétal nous confronte à l’occupation humaine des heures, des mois,des ans, des siècles, des millénaires mythiques.»

Pierre Lieutaghi, extrait de la présentation du colloque, 2013.


Les actes du colloque ont été publiés. Il est aisé de se les procurer à la librairie de l'abbaye (achat sur place ou commande). Le plan de l'ouvrage, celui des interventions, succède à l'introduction de Pierre Lieutaghi. On peut le consulter 
ici.


Source d'information :
Tela botanica






 Les cernes des arbres abattus nous sont plus familières. Comme elles, celles  de la tige de noisetier se sont ajoutées une à une, chaque année.

Image : Coupe d'une tige de noisetier commun. Photo Annika Karusion (wikipédia)

1 commentaire:

Tania a dit…

Une vraie dentelle de temps, superbe !