mercredi, mars 31, 2010

Printemps, fleurs dans un fossé



Une petite colonie de primevères pousse sur un seul côté du fossé, presque à la verticale.

Présentes un peu partout, les ficaires. Certaines touchent le mince filet d'eau. Plus loin des stellaires et des feuilles de reines-des-près. De jeunes pousses d'orties, des gaillets, des arums tachetés. À l'entrée d'un champ, des cardères.
Inventaire incomplet...

Les orages et les fortes pluies font parfois déborder ces fossés. L'eau y coule avec force. L'herbe se ploie. Mais elle est bien enracinée, comme les plantes qui ont choisi le lieu.

Tentation... Un pied de primevères ? S'hybrideraient-elles avec celles du jardin ? Questions, hésitations, promenade.
 
 

lundi, mars 29, 2010

Labours





Lumière de fin de journée. Une corneille, à peine visible sur l'image.
Premiers arbres en fleur. On les voit dans les jardins. Et parfois isolés, sur un chemin, à la limite d'un champ.





dimanche, mars 28, 2010

« La Provence ignore le printemps réfléchi du Nord...»


« La région que j'ai atteinte et son rivage sont puissants à isoler l' « estrangier » qui s'éprend d'eux, de leurs saisons froides et chaudes, de leur population familière et distante, pleine d'un quant-à-soi local que nous ne comprendrions pas si nous ne demandions, au climat, des lumières sur les hommes qu'il modèle. La Provence ignore le printemps réfléchi du Nord et du Centre, le renouveau qui couvre la terre d'une avance égale. Ici, de décembre à mars, l'hiver lui-même étincelle de facettes printanières. Mais il arrive parfois qu'un caprice d'orientation morose, de sécheresse souterraine, refuse au mois d'avril toutes les grâces végétales.

vendredi, mars 26, 2010

Flora Bellissima


Flore. Fresque de Castellammare di Stabia.

Sous ce nom « le premier logiciel de découverte de la flore de France qui inclut un système expert d'aide à la reconnaissance des végétaux. »
Son utilisation est pensée en fonction du niveau de l'utilisateur : novice, amateur et expert.
Réalisé par Thierry Pernot et édité par Tela Botanica,  à découvrir ici.



L'aspérule odorante



Aspérules dans les monts Taunus. Photo C. Schlosser (wikimedia)

Reine des bois, petit muguet, muguet des dames, aspérule odorante... Son nom scientifique a changé : l'Asperula odorata est maintenant galium odoratum.
Je la croyais disparue du jardin. Le lierre avait envahi l'espace. Mais elle est là. Elle fleurira fin avril ou en mai. Si on la coupe, c'est en séchant qu'elle développera une douce odeur de foin.


Plante tapissante mais couvre-sol trop peu utilisé. Elle aime les sols frais et se plait en situation mi-ombragée. Ci-contre des aspérules sous le noisetier dont les chatons commencent à tomber.
La plante, que l'on trouve à l'état sauvage, sert à confectionner le vin de mai, dont la recette varie selon les pays, les régions... et les maisons.
 

mercredi, mars 24, 2010

Cultiver des salades sur un balcon


Lettuce Cultivars by David Shankbone, New York City (wikimedia)


Pour Janine et pour Guitl


Aller vendre votre production sur le marché et l'y photographier ? Peut-être pas... Mais il suffira d'un bac, d'un terreau de bonne qualité et d'un peu de patience pour récolter des feuilles tendres.
Les variétés idéales si on dispose de peu de place : les salades  à couper. Comme leur nom l'indique, elles se coupent au fur et à mesure. Pour simplifier le semis : les graines vendues en ruban.

Côté pratique :

Un bac rempli d'un terreau de bonne qualité. Au centre on creuse un sillon, profond d'un demi centimètre environ. On dépose le ruban de graines, on recouvre légèrement de terre, puis on la tasse... raisonnablement, mais de façon à enfoncer le semis. Arroser généreusement.
Ne jamais laisser sécher le substrat sécher totalement.

La germination se fera sous 7 à 10 jours.

Exposition : de soleil à mi-ombre. Si le balcon est exposé au Sud, une protection sera nécessaire aux heures les plus chaudes de l'été.
 


lundi, mars 22, 2010

Narcisse des poètes, Dona, Jeannette blanche...


Narcisses. Photo 'Meneerke bloem' (wikimedia)

 
Sur un site consacré aux amaryllidacées, une page permet d'entrevoir, de façon plaisante,  la nécessité des noms botaniques. Oui ces noms latins.

Narcissus poeticus. Non ce n'est point snobisme. Simple accés de sens pratique. Une façon de s'assurer que tous parlent bien de la même plante. Elle a tant d'appellations. Pour la seule France elles sont des dizaines, et, selon les régions, les mêmes mots peuvent désigner des fleurs différentes.

Comment reconnaître le narcisse des poètes sous son nom de Janette des comptoirs ou des Contois, de Dona, de Coqueton de Paris, de Fleur de Pâques ou de Claudinette ?


Nécessité des noms botaniques. Mais non dédain des noms vernaculaires. On peut rêver d'un dictionnaire les réunissant. Ils sont reflets de l'inventivité des hommes. Ils disent leurs terres, se parent de leurs accents. Nés de leur fantaisie ou de leur sens de l'observation. Drôles, inquiétants, poétiques, ils content autant qu'ils nomment.


Source :  Les noms vernaculaires du Narcissus poeticus. Sur cette page.
À noter : unprojet de de Tela botanica, auquel il est possible de participer,  ici.
 

dimanche, mars 21, 2010

Le laurier-tin déjà en fleur



Laurier-tin, viorne-tin, parfois lauretin, sous quelque nom que se vende ce joli arbuste une certitude : il est accomodant et s'adapte à des sols très différents. Feuillage persistant, longue floraison hivernale et printanière. Les boutons floraux sont roses, les fleurs blanches. Les fruits, toxiques pour nous, sont aimés des oiseaux.


On peut l'utiliser dans une haie, préférer un sujet isolé ou le cultiver sur un balcon. Là il faudra songer à l'arroser, sans extravagance. Sinon il demande peu de soins. Laurier, viorne... son nom botanique évitera toute confusion : viburnum tinus.
Non loin du pot, dans l'herbe coupée, une violette naïve comme sur un dessin.



samedi, mars 20, 2010

« La broderie serait en soye verte figurant une branche d’olivier »


Dessin de Franz Eugen Köhler.

De soie verte, vert foncé, ponceau, ou de couleur d'aurore, les feuilles de l'olivier ornent l'habit des académiciens depuis le consulat. Ces nuances ont-elles donné lieu à de longues délibérations ?

Les plantes entrent dans l'Histoire de bien des façons, sous bien des coloris. À elles la splendeur des broderies, côté cour et côté jardin.

Celles de vêtements portés actuellement par les membres de l'Académie sont réalisées par la maison Lesage.
Remarquables ouvrières à qui ce travail est confié. Il nous fut ce jeudi possible de l'admirer.


L'Académie française recevait une très grande dame : madame Simone Veil. Un beau portrait la montre souriante adossée à une bibliothèque. Sur le col et les parements de son habit, de minces fils de soie dessinent le feuillage de l'olivier. Végétaux précieux pour femme d'exception.
 



 
« La broderie serait en soye verte figurant une branche d’olivier » : extrait du procès-verbal de la commission des fonds, du 4 Ventôse, an IX.
Les mots en italique ont été empruntés à la page L'habit vert et l'épée.
 
 

Les cahiers d'Alda Carlson


D'elle je ne sais rien, sinon que les trèfles à quatre feuilles devaient fleurir sous ses pas. Elle les cueillait, les faisait sécher, puis les collait dans des cahiers. Est-ce le choix d'une plante unique, la façon de la présenter, ces pages ont beaucoup de charme.

Variations sur un même thème. Les feuillages pressés, puis mis côte à côte dessinent frises et motifs décoratifs. Ou une lettre : un A comme Alda ?

À admirer sur le blog de Joey, Anonymous works.


mardi, mars 16, 2010

Tonalités d'hiver, mais...




des chatons le long du ruisseau et une activité qui ne trompe pas : oiseaux et humains s'affairent. Les verts semblent plus vifs. Réalité ou pure imagination ?  L'autre jour la première guêpe, posée sur une fleur de camélia.



Dans les bois et ailleurs...


Ficaires. Photo : JoJan (wikimedia)

Ficaires, pâquerettes et violettes n'ont pas attendu le soleil pour éclore. Les ficaires aiment les terres lourdes et humides. Si elles choisissent votre jardin, ne les en chassez pas. Leurs fleurs jaunes et brillantes sont si gaies.

Les violettes se resèment un peu partout. Violettes des bois ou variétés cultivées, pourquoi ne pas leur réserver un pot si on ne dispose que d'un balcon ? Viola odorata Cœur d'Alsace, Donau,  Mrs Pinehurst,  Mrs R Barton ou Norah Church, Viola suavis Parme de Toulouse, il existe de nombreuses variétés, cette énumération n'est qu'un aperçu.

Bientôt les fleurs de pissenlit, très gaies elles aussi. Printemps jaune et blanc dans les champs.
À propos des ficaires, une autre page sur ce blog : ici


vendredi, mars 12, 2010

Clef des champs ou clef des songes ?



Ouvrage consacré à un grand créateur de tapisserie :
Dom Robert *(Éditions Privat)

Parmi les fonctions proposées à l'observateur d'un blog, il en est une pleine de charme : le recensement des mots ou des expressions qui ont mené visiteuses et visiteurs vers une page.

Beaucoup d'entre eux empruntent un chemin connu et sagement balisé :

quand planter les lis
image d'arbre en ville
neige sur amandiers en fleurs
haie de jardin en Israël

D'autres recherchent moins les plantes que leur fragrance : des odeurs de la forêt on bifurque vers la rue des Capucines et les parfums d'un Maître gantier.

Mais, presque à chaque fois, il y a ce rendez-vous attendu. Avec les merveilleux rêveurs. Ceux qui de l'iris des marais font un iris des marées. Fleur poétique que nulle Bretagne ne vit éclore.
Est-ce près d'elle que chante le roi des gobe-mouches, que se reposent les colporteurs de paysages ou, plus pratiques, les vendeuses de jolis pantalons en vert imrod ?

Dans quelle prairie se trouve le coquelicot à l'envers ?

Si les dames bleuet et coquelicot sont sans doute celles dessinées par Granville, à quoi ressemble la plante du chapeau du bon dieu ? Aux fleurs qui ont un nom à faire rêver ?

Ce ne sont que les derniers mots relevés. Ils mériteraient d'être notés plus souvent, comme une lecture plus attentive.

Au promeneur venu chercher ici le jardin d'une curieuse, une illusion plus près plus loin, merci. Comme à  tous ceux qui enchantent  des pages d'austères relevés de leur fantaisie et de leur imagination. Ou de leur sollicitude : que fait le paysagiste en automne ?


* Lien vers les aquarelles de Dom Robert