mercredi, août 19, 2009

Hêtres pris au mot en forêt des Chaux

. Merci à Bernard Girard pour ses photos *. .

Un charme fou n'est pas un arbre extravagant. Le pin quotidien est une réalité landaise et non un souci universel. Et comme tous les soucis ne sont pas des fleurs... Les homonymes sont des mots espiègles. Un certain nombre d'entre eux se promène dans les bois et les jardins.

C'est là que des étudiants étrangers ont été invités à se jouer de leurs tours, tout en apprenant le nom français des arbres. Au cours d'un stage, une journée en forêt. À l'initiative de cette promenade studieuse : le Centre de Linguistique Appliquée de Besançon.

Ces jeunes gens venaient de trente pays différents. En forêt de Chaux le français a chanté de tant d'accents. ... Homophones, homographes et végétaux : une leçon de botanique, de vocabulaire et de grammaire sous les arbres. Une idée à retenir. .
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* Bernard Girad qui a si rapidement et si gentiment répondu à ma demande (mes photos sont faites pour voyager) a écrit plusieurs articles sur un site à découvrir : Racines comtoises

Source : Le Progrès de Lyon : « Quand la forêt de Chaux devient une leçon de français». Un article de Bruno David ( 14 août ).

dimanche, août 16, 2009

« L'histoire détaillée et fort curieuse du Café »

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Turner : Sheerness as seen from the Nore. Musée des Beaux-Arts de Houston
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À la gloire des hommes, nourrices dévouées de plantules à leurs heures, et des botanistes, fussent-ils amateurs, un texte. Il est extrait de la Notice sur le chevalier de Clieu par M. Louis Du Bois :

« Il paraît que ce fut dès 1720, par conséquent six ans après la réception du Cafier à Paris, que le chevalier de Clieu, qui joignait à son grade de capitaine celui d'enseigne de vaisseau, porta le Cafier à la Martinique, d'où il se répandit ensuite dans les autres Iles-sous-le-Vent. . Les vicissitudes de ce voyage sont dignes d'être rapportées. De Clieu veillait sur les deux jeunes Cafiers que lui avait fait obtenir le docteur Chirac ; il les arrosait avec sollicitude ; on eût dit qu'il pressentait la haute destinée de l'un d'eux. Rien ne put sauver l'autre.

La traversée fut longue ; en vain de Clieu fit-il le sacrifice d'une partie de sa ration d'eau pendant plus d'un mois ; l'un des jeunes arbustes périt ; le second, «qui n'était pas plus gros qu'une marcotte d'oeillet», survécut, malgré la blessure que lui fit un perfide passager. «Cet homme, dit le chevalier de Clieu, dans la lettre que nous venons de citer, jaloux du bonheur que j'allais goûter, d'être utile à ma patrie, et n'ayant pu parvenir à m'enlever ce pied de Café, en arracha une branche». .

Arrivé à la Martinique, de Clieu planta son jeune et frêle Cafier qui, comme il le dit fort bien, lui était devenu plus cher par les dangers qu'il avait courus et par les soins qu'il lui avait coûtés. Au bout de dix-huit ou vingt mois, il obtint une récolte abondante, qui lui facilita les moyens de multiplier le précieux arbuste, au point d'en pourvoir assez abondamment la Guadeloupe et la partie française de St.-Domingue. En moins de trois ans, on comptait par millions les Cafiers de nos Antilles. » .

Source :
DU BOIS, Louis (1773-1855) : Notice sur le chevalier de Clieu, et bibliographie du café.
Numérisé par S. Pestel pour la collection électronique de la Bibliothèque Municipale de Lisieux (20.X.1999)
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vendredi, août 14, 2009

Le voyage des plantes : floraison en Belgique d'un arbre chinois, variété menacée en son pays d'origine

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Emmenopterys henryi. Photo : Hans Hillewaert
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Dans les jardins botaniques d'Europe vivent des arbres apportés par les naturalistes voyageurs. Jeunes plants choyés pendant les traversées, puis acclimatés. Le capitaine de Clieu se priva d'eau dit-on pour un caféier. Gloire au cher grand homme, vivats anachroniques et décalés à la Marine Royale. Il n'y a pas que les batailles navales qui méritent d'être chantées.
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Les jardins sont aussi conservatoires botaniques. Volontairement ou non. À l'Arboretum de Kalmthout, dans la région d'Anvers, un arbre magnifique a commencé sa floraison. Elle est très rare en Europe. Il « restera en fleurs environ un mois » nous dit le conservateur* du jardin, Abraham Rammeloo.
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Hiver très froid, printemps chaud et pluie, le climat belge a été favorable à l'Emmenopterys henryi. À l'arboretum « une plate-forme spéciale a été installée à quatre mètres du sol pour permettre aux visiteurs d'admirer les petites fleurs. »
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Davantage d'informations ici.
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* Conservateur et non curateur, comme je l'avais recopié sottement, sans vérifier, imaginant un vocabulaire wallon qui n'existe que dans mon imagination et chez les ignorants. Qui se ressemble... ? Aïe !
Humilité ? Non, honte, je vais me cacher sous un noisetier. Ou sous les branches d'un 'aulne.
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* Conservateur et non curateur, comme je l'avais recopié sottement, sans vérifier, imaginant un
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mercredi, août 12, 2009

Des aquarelles pour illustrer des sachets de graines

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Elles semblent empruntées à des planches botaniques. Pourtant chaque image est adaptée au contenu du sachet : des graines de fleurs et de légumes avec le nom de la variété proposée. Certaines sont des obtentions récentes. On les chercherait en vain dans un ouvrage des siècles passés. Pour certaines, coloquintes et autres, un usage est suggéré. Décoration, maison d'oiseau.
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Qui a peint ces plantes ? Je n'en ai trouvé trace. Le choix de dessins est original, dommage d'ignorer le nom de celle ou de celui qui les a réalisés.
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Précision et fidélité du trait, liberté de l'artiste. Légères tiges de lin ou pastèque 'Crimson Sweet', même finesse d'exécution.
C'est sur le site d'une pépinière américaine que vous découvrirez toute la gamme. Il propose une fonction très utile : la recherche de plantes en fonction de l'exposition et du climat. La France a un beaucoup plus petit territoire. Pourtant cette dernière indication serait nécessaire. Arbres, arbustes ou fleurs, certaines variétés sont plus adaptées au Nord ou au Sud.
La page des graines est ici : Nature Hills.
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dimanche, août 09, 2009

Les graines nomades de Cyrille Chatelain

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Images : elles viennent du site de C. Chatelain.
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Des graines et tout un univers conté par un biologiste. Précieux liens entre les hommes et les plantes. La rigueur d'un scientifique n'est pas ignorance ou mépris de l'imaginaire. Une très belle démonstration en est faite dans cet ouvrage. .
Présentation par l'auteur :
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« Le paysage n'existe que par l'homme qui le regarde, encore faut-il prendre le temps de regarder et pas seulement voir.
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Ces illustrations sont une tentative d’effleurer la diversité végétale avec ses graines ; elles m’auront permis de mentionner une fois de plus quelques hommes qui ont marqué l’histoire du monde par leurs découvertes. Leurs cartes et leurs récits m’ont offert des voyages alors qu’il faisait nuit dehors. Grâce à elles j’ai pu tenter l’aventure en intégrant le paysage et son spectateur à la recherche de ce qu’il ne connaît pas. » . . . On peut trouver des reproductions des peintures de Cyrille Chatelain à la boutique du Conservatoire Botanique de Genève. Elles sont également disponibles sur demande. Peut-être les avez-vous vues lors d'une exposition. En France la dernière a eu lieu au prieuré de Salagon. Elle s'est terminée fin juin :
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« Les anciennes cartes géographiques des pays lointains ont permis de faire rêver de nombreuses générations. A l'heure des GPS et des images satellites, on peut encore rêver à condition de ne pas montrer la réalité telle qu'elle est, mais comme on peut la voir et surtout la retranscrire ». Les peintures de Cyrille Chatelain ne sont pas imaginaires, car chacun arrivera avec ces cartes à l'endroit qu'il a connu ou qu'il a rêvé. Botaniste, poète et voyageur, [il] évoque dans ses oeuvres, les voyages des graines et les plantes du monde. » . . Graines nomades Dessins et textes de Cyrille Chatelain Éditions Équinoxe (octobre 2007) Collection : Regards & Mémoires
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Programme 2009 du Prieuré de Salagon : ici
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mercredi, août 05, 2009

Éloge des vagabondes

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« Elles se déplacent en silence à la façon des vents. On ne peut rien contre le vent. En moissonnant les nuages, on serait surpris de récolter d’impondérables semences mêlées de loess, poussières fertiles. Dans le ciel déjà se dessinent d’imprévisibles paysages. »
Gilles Clément . .

Quatrième de couverture : .

Pavot de Californie, rhubarbe du Tibet, grande berce du Caucase, renouée du Japon... Portées par le vent, par les animaux ou sous la semelle de nos souliers, les plantes vagabondes ont conquis, avec témérité et vitalité, nos jardins, nos talus, nos friches. Elles n'ont pas bonne presse. On les appelle mauvaises herbes, fleurs sauvages et elles sont trop souvent interdites de jardin. Au nom de la diversité ou au nom du passé, écologistes intégristes et conservateurs extrémistes se retrouvent pour les déclarer ennemies, pestes, envahisseuses. Sont-elles si dangereuses et, surtout, à qui la faute ?
. Gilles Clément, un de nos plus célèbres paysagistes, inventeur du Jardin en mouvement où il cultive avec bonheur ces plantes aux noms exotiques, a choisi de faire ici leur éloge. Il nous raconte leur histoire, leurs origines, comment il les a rencontrées. Il nous explique aussi comment l'homme, les désherbants, le béton, les défrichages et les cultures industrielles, ont permis à ces vagabondes de s'installer et de se développer. Conjuguant les talents du jardinier et de l'écrivain, il nous offre, pour prendre la défense du brassage planétaire, un livre où la polémique, la botanique et la poésie se mêlent.

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Eloge des vagabondes. Herbes, arbres et fleurs à la conquête du monde.
Gilles Clément
Éditeur : Nil (2002)
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dimanche, août 02, 2009

Pluie bienvenue

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Les feuilles séchées touchent l'herbe, dessinant des obliques. Il n'y a que de loin que les champs de maïs paraissent sage assemblage de lignes verticales.
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