mardi, mars 31, 2009

« Jardiner avec bon sens »

Geranium robertianum
C'est le titre d'un excellent dossier de la Société Nationale d'Horticulture de France. Vous y trouverez principes de base et conseils pratiques.
Jardiner c'est aussi observer et s'adapter.
Dans le chapitre 'Encourager la biodiversité au jardin', le bonheur de retrouver des espèces indigènes. .
Naturellement il faut tenir compte de la taille de votre jardin et de la façon dont vous aimerez en disposer. Comme du temps que vous pourrez passer à l'entretenir. On peut créer un lieu harmonieux avec des moyens très simples.
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Avant de vouloir détruire les plantes sauvages, regardez-les. Le géranium Robert au pied du mur de pierre (photo) l'a embelli un temps de son feuillage léger et de sa minuscule floraison. Ensuite ? Il a suffit de l'enlever, non sans lui avoir laissé le temps de se resemer.
Les plantes sauvages qui s'installent sont un excellent indicatif : elles vous disent quelles espèces pousseront facilement. Pour les choisir : la gamme infinie des vivaces. Leurs belles cousines cultivées.
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Dans un nouveau jardin, avant de décider du tracé d'une allée, observez. C'est la trace de vos pas qui vous apprendra quels chemins sont utiles. Un fauteuil supportant les intempéries serait le premier investissement nécessaire ? S'asseoir et regarder ? Oui. Ajouter un guéridon improvisé pour prendre des notes et poser une tasse de café. Jardiner doit rester un plaisir, le plus possible. Versailles est sublime, mais sans la main d'œuvre adaptée...
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Musarder, réfléchir et prendre le temps de lire 'Jardiner avec bon sens', sur le site de la SNHF.
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lundi, mars 30, 2009

La lune et six graines

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Sinapis arvensis, moutarde des champs
.Une plante pourrait être le premier organisme vivant à se développer sur la lune. Entre utopie, extravagance et possible, un projet américain de mission privée : «La firme Paragon space development a présenté à la presse, vendredi 26 mars, un prototype de serre capable de résister aux conditions lunaires de température et de radiation. » Dans la serre six graines. Non ce n'est pas la Lunaria annua qui a été retenue, mais la moutarde. Sauvage, cultivée ? Je l'ignore. Elle a été choisie pour sa floraison rapide : une journée lunaire. À ceux qui hésitent, d'une planète à l'autre : une journée lunaire équivaut à deux semaines terrestres*. Des plantes vivant sur la lune, bien avant nous ? Comme elles ont fait sur terre. L'idée fait rêver. Source : Une fleur sur la lune ? . _____________________ * C'est plus simple que le changement horaire. Vous savez : quand il est onze heures aujourd'hui c'est qu'il aurait été dix heures la semaine dernière. Mais naturellement le soleil indique neuf heures. A-t-il rendez-vous avec la lune ? La chanson vous le dira ♪♪♪ .

Norrviken ou les charmes discrets de la traduction

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Photos : Norrvikens Trädgårdar
 
. En voulant afficher la traduction automatique de mon blog en anglais, surprise : .Plantes des jardins et des chemins s'est métamorphosé en Plants norrvikens and paths. Un végétal étrange a poussé dans la liste des liens : Waikato botanica. Quelques lignes plus loin, dans la même rubrique, de nouveau cap au Nord : pour visiter Valloires norrvikens.Le temps d'une traduction et le mot jardins a disparu. Pour ne plus porter que le nom de ceux de Norrviken.
 
Une ville, au pays de Linné. Un beau domaine au Sud de la Suède : . «un trésor de notre temps. (...) des jardins renaissance, baroque, romantique, japonais, français, anglais et autres. ». On y organise des concerts, des manifestations horticoles.


 Le choix de ce mot serait hommage ? La traduction automatique serait éprise de botanique ? Elle s'exerce : .
.- à la tendresse : les colporteurs jardiniers sont devenus Beautifully merchants 
- à la précision : le raifort est bien horseradish 
- à la précision et au parti pris : le gui sous lequel on s'embrasse reste lui-même, mistletoe. Mais l'an neuf s'est figé dans le temps : nine year. . 

Oh ! Shocking ! L'âge des roses anciennes d'André Éve s'est abattu sur l'horticulteur. Le voici old André eve ; tout déplumé, il a perdu une majuscule dans le combat. Et maintenant l'inacceptable : la poétique Éolienne se voit affublée du vocable de Turbine ! . Je fuis.
Lost in translation. Best regards,
E.

PS : reste une question : que deviennent les mots, les plantes, les jardins et les botanistes soumis à Live search? La présentation est agréable et, si on laisse part au doute et aux vérifications, le service peut être utile. 
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Liens :
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Live Search (vérifier que la traduction français ---> anglais est activée)
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jeudi, mars 26, 2009

Le Monde des Plantes, de 1899 à 1936

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Conservatoire botanique
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Les premiers numéros de cette revue botanique créée à la fin du XIXe siècle peuvent se consulter en ligne. Sur le site du Real Jardín Botánico.
Comme le signalaient plusieurs articles de Tela botanica, cette 'revue incontournable des botanistes' existe toujours. Pour s'abonner (3 numéros annuels): il suffit d'adresser un chèque, à l'ordre du Monde des Plantes, à l'adresse suivante :
Association gestionaire du Monde des Plantes Conservatoire Botanique National de Midi-Pyrénées
Vallon de Salut
BP 315
65203 Bagnères de Bigorre Cedex
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Tel. 05 62 95 85 30 fax 33
Fax 05 62 95 03 48
e-mail : lemonde.desplantes[@]laposte.net
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mardi, mars 24, 2009

Le raifort, Armoracia rusticana

Photos : Jardin du Pic-Vert.
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Le raifort, merveilleux condiment d'Alsace
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Non, ce n'est pas un billet nationaliste ou régionaliste, je sais que d'autres goûtent cette saveur. Il suffit d'écouter Armand Peter, organisateur du festival Mitteleuropa :
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« (...) nous avons aussi inventé une nouvelle définition de la ‘Mitteleuropa’, une définition étonnante et culinaire. Pour nous, c’est là où on plante et où on consomme le raifort. C’est une racine qu’on consomme jusqu’en Alsace. La frontière est sur les Vosges. De l’autre côté des Vosges, en ‘France de l’intérieur’ on mange de la moutarde.
Tous les pays qui mangent du raifort font partie de la Mitteleuropa. Y compris dans les communautés juives de Paris ou de New York où on mange le raifort, se trouve la Mitteleuropa. »

.(Propos recueillis par Anna Kubišta pour Radio Praha, avril 2008)

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Pourquoi ce parallèle avec la moutarde ? Non pas pour qu'elle vous monte au nez, ni pour déclancher une querelle digne des Anciens et des Modernes. Simplement parce que le raifort est un condiment à la saveur très prononcée. Il occupe la même place sur la table.
Son parfum frais et piquant s'allie délicieusement à celui de l'aneth.
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C'est la racine qui est utilisée. Elle se conserve de longs mois, il suffit de l'envelopper dans du papier journal. Elle se rape. Ce peut être un excellent exercice pour apprendre à pleurer gracieusement. La plante a bien des vertus.
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Elle est souvent difficile à trouver. Mais elle est commercialisée sous diverses formes : rapée, associée à de la mayonnaise, en rémoulade. Pour s'initier à cette saveur unique on peut choisir une préparation douce.

La culture de la plante, sa récolte puis sa préparation déterminent sa qualité. Le lien qui suit n'est dicté que par la gourmandise. Il est donc affreusement sérieux. C'est en cherchant des racines de raifort que j'ai découvert la société Raifalsa. J'y ai trouvé d'excellents produits, un accueil charmant quand j'ai téléphoné pour obtenir des précisions sur la conservation des racines.
Lien précieux, il n'est pas aisé de s'approvisonner loin des terres de l'Est. Le site propose de nombreuses et savoureuses recettes.
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Au jardin : si votre terre n'est pas trop lourde il est possible de cultiver du raifort. Encore faut-il trouver des plants. Le Jardin du Pic-Vert en vend (faire une recherche avec le nom botanique de la plante) et donne les conseils nécessaires.
On peut multiplier le raifort en plantant des troncons de racines, tous les 60 cm environ.
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Un site : Le raifort produit du terroir alsacien, De Meeratisch im Elsass, ici.
L'article de Radio Prague.
Les pépinières produisant des plants de raifort et pratiquant la vente par correspondance seront ajoutées dans la partie 'commentaires'.


samedi, mars 21, 2009

Les colporteurs fleuristes

Collection Remy et Etienne Veyrat, colporteurs grainetiers de Venosc (Isère)

Se déplaçant de village en village, d'une ville à l'autre, franchissant les frontières, parfois des mers, les colporteurs tissaient des liens précieux. Messagers et marchands, ils portaient des nouvelles, vendaient les objets nécessaires ou futiles, mais aussi des livres, des plantes et des graines. À leur modeste échelle ils portaient le monde.
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Ce sont surtout les colporteurs libraires qui ont fait l'objet d'études savantes. Qui suivra les traces de ceux qui faisaient commerce de végétaux ? Le voyage des plantes passait aussi par eux.

.En 1981 le Musée dauphinois a consacré une exposition aux colporteurs fleuristes de l'Oisans. Des planches aux couleurs vives y étaient exposées. Pour vendre graines et plants, il fallait donner un aperçu de ce que serait le végétal adulte. Souci intemporel. Nos étiquettes plastifiées et souvent incomplètes n'existaient pas. Le vendeur n'en portait pas moins des images. Elles étaient tirées de planches d'illustration.
Le dessinateur avait pu prendre quelque liberté avec la botanique. Mais qui d'autre aurait pu faire éclore des pensées aux couleurs si gaies ?
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Un peintre imaginatif, quelques graines et un peu de rêve et voilà le colporteur accusé de tromperie. J'ai retrouvé cette affirmation dans un texte contemporain à propos de 'la rose verte'. L'auteur ne devait pas connaître Rosa chinensis Viridiflora'.
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Ceux qui proposaient les plants d'une improbable rose bleue et se vantaient de l'avoir vendue à l'impératrice d'Autriche ou de Russie étaient un peu plus qu'imaginatifs. Une lointaine cousine fleur de l'oiseau bleu des contes. Mais une transaction commerciale discutable.
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Une certitude, les colporteurs de l'Oisans allaient jusqu'en Russie. Un petit ouvrage d'Élisabeth Besson publié au moment de l'exposition retrace leurs cheminements et apporte de nombreuses précisions sur ce métier oublié.
La Russie, l'Amérique... pourquoi si loin ? Seulement par nécessité, ou comme l'écrit Jean-Pierre Laurent dans sa préface :
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« On avancera toutes les raisons raisonnantes que l'on voudra, le colportage n'est pas déterminé uniquement par le besoin matériel. Il obéit dans son mobile à une autre exigence, constante et salvatrice, du monde rural traditionnel... le besoin d'évasion. »

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Ouvrages :
Élisabeth Besson : Les colporteurs de l'Oisans au XIXe siècle. Publié par le centre alpin et rhodanien d'ethnologie.
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C. Robert-Muller et André Allix : Les colporteurs de l'Oisans.Presses universitaires de Grenoble. Collection "L'empreinte du temps"
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Sur la toile :
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Le site du Musée dauphinois où on peut voir quelques planches des colporteurs.
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La bibliothèque dauphinoise.


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vendredi, mars 06, 2009

Mode de printemps

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Tout est dans la coupe de racines, c'est bien connu. Cette image est extraite d'un diaporama reçu ce matin. Son titre : « À quoi jouent les cuisiniers ? »
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Mousse

Elle s'est installée sur une partie de la terrasse. L'enlever ? Difficile de s'y résoudre. L'envie de mieux connaître les mousses. Avec des moyens très simples on peut les cultiver en pots et créer de minuscules jardins dans la maison. Quelques récipients à bonsaï côte à côte. Pour rêver des bois ou des jardins japonais. Quelques conseils sur un site canadien, ici.

mardi, mars 03, 2009

Semis improvisés

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Un pot laissé sur l'herbe. Il avait contenu un pied de basilic cet été. Ficaires et véroniques s'y sont installé et ont fleuri fin février. Une technique très simple : il suffit d'oublier un pot empli de terre dans un coin du jardin. Naturellement il faut penser à oublier.

dimanche, mars 01, 2009

Perles de pluie

Elle a cessé depuis un moment, mais chelidoine, oxalis et iris en gardent de fines gouttes. Bijoux éphémères d'un matin de pluie.
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